Pour différentes raisons, le produit intérieur brut (PIB), c'est à dire la totalité de la richesse produite par le pays, a tendance à stagner en ce moment, alors qu'augmentent le nombre de ses habitants, le nombre de jeunes à éduquer et émanciper, le nombre de retraités ayant passé l'âge de devoir travailler pour gagner leur vie, le nombre d'actifs sur le marché de l'emploi.
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le partage de ce PIB entre, notamment, les moyens nécessaires aux investissements et aux mutations pour relancer la croissance, les revenus des ménages (particulièrement ceux qui en manquent), les services publics nécessaires au quotidien de chacun et les infrastructures collectives profitables à tous (notamment aux entreprises), soit d'une très grande importance. Et que, à l'évidence, sa répartition actuelle pèche par bien des aspects.
Le bon usage de l'épargne et la justesse de sa rémunération, d'une part, la pertinence des recettes fiscales dans leur prélèvement et leur utilisation, d'autre part, s'avèrent, en la circonstance, des clés de répartition majeures, mais la ventilation de la valeur ajoutée aussi bien que celle de la masse salariale elle-même sont également, en la matière, de très bons sujets de réflexion.
Le gouvernement le sait, le parlement commence à le comprendre, les partenaires sociaux le devinent, les collectivités locales s'en rendent compte et l'opinion publique doit en être dorénavant convaincue. Ce ne sont pas, malheureusement, les médias qui, dans leur immense majorité, vont faire le travail de pédagogie. Qui alors ?