Sauf événement tout à fait exceptionnel, inimaginable aujourd'hui et quasiment improbable, ni monsieur Bayrou, ni madame Le Pen ne seront présents au second tour de la toute prochaine élection présidentielle française. L'agitation politique et médiatique qui sera entretenue autour de leurs candidatures d'ici le premier tour n'y changera rien. Tout au plus, maximisera-t-elle les subventions publiques attribuées aux partis de ces deux leaders. Et que le « troisième homme » soit une femme, cette fois-ci, ne serait, de fait, qu'une anecdote de premier tour.
Les électeurs peuvent d'ores et déjà se faire à l'idée qu'il leur faudra choisir in fine entre monsieur Hollande et monsieur Sarkozy comme chef d'état de leur pays. Et ils doivent savoir que ne pas aller voter contribuera quand même à faire élire l'un ou l'autre. En lui donnant la possibilité d'appliquer son programme politique pendant cinq ans.
Dire le contraire c'est tenter d'abuser et de manipuler nos concitoyens, d'en agacer certains, d'en déboussoler ou d'en désappointer beaucoup. Et, au bout du compte, de les détourner de leur pouvoir démocratique.