Dans l'organisation de la production ou de la distribution de la richesse, nous ne sommes pas bons dans notre pays et les symptômes sont nombreux tels que chômage de masse, regain de la pauvreté, perpétuation des inégalités sociales et territoriales, pollutions, violences, insécurités sanitaires ou climatiques.
Il faut donc s'y prendre autrement, en commençant par réhabiliter des paradigmes comme la découverte scientifique, l'invention technique, la création industrielle, l'innovation écologique, l'instruction et la qualification, la valorisation du savoir. Mais, pour indispensable que ce soit, cela ne suffira évidemment pas.
Il y a lieu également de repenser la fonction et la gouvernance de l'entreprise, le rôle et le contrôle de la finance, la formation de la valeur ajoutée et sa répartition, la nature et le partage des tâches professionnelles. À quoi il convient d'ajouter, dans la réflexion, l'appareil de formation, le système de protection sociale, l'action publique et, bien entendu, la fiscalité.
En conséquence de quoi, on voit bien que les rémunérations, les allocations, les services publics, les infrastructures collectives, le monde du travail, l'habitat, la consommation ou l'épargne pourraient être tout autres qu'ils ne sont aujourd'hui. Et, si c'est l'objectif que se fixe la nation, s'avérer mieux à même de garantir le plein emploi, un niveau de vie décent pour chacun et un environnement assaini et pacifié pour tout le monde.
Projet irréaliste ? Bien sûr que non. Défi considérable et de longue haleine ? Sans aucun doute. Choix de société ? Assurément, choix il y a.