Le blog de Patrick Palisson

La fonction de la culture n'est pas de distraire ou de divertir mais d''instruire et de contenter l'esprit. Par la raison avec les sciences et la philosophie. Par les émotions avec les arts et la poésie. L'école républicaine, l'université, les nombreux programmes d'action culturelle des pouvoirs publics, mais aussi producteurs et médiateurs devraient en être les garants. Artistes et scientifiques, penseurs et créateurs parviendraient d'autant mieux à exercer, à bons niveaux, leurs talents et leurs missions.

Les migrations sont aussi anciennes que l'humanité. On se déplace à la surface de la planète pour aller voir ailleurs, pour élargir son champ de connaissances ou de savoir-faire, pour fuir la guerre, la famine, la pauvreté ou la persécution, pour fournir en main d'oeuvre un territoire qui en manque. Ce n'est pas à l'échelle d'un pays mais entre les régions du monde qu'il convient de considérer ce phénomène irrépressible, en tenant compte de leurs réalités, de leurs évolutions et de leurs moyens.

Si perdurent dans notre pays des régimes d'allocations sociales ou familiales et des abattements fiscaux pour cause de revenus trop modestes, c'est que nos systèmes de rémunération des travailleurs, d'indemnisation des chômeurs, de pension des retraités ou d'accompagnement économique des jeunes gens se préparant à entrer dans la vie active, ne sont pas à la hauteur. Et aussi parce que des services publics sont manquants, insuffisants, inadaptés, mal répartis, inéquitables ou coûteux.

Notre humanité dispose de deux grandes réserves d'énergie qui pourraient à terme lui suffire : le fait de l'économiser en faisant évoluer nos modes de vie et de production et la considérable quantité de rayonnement solaire qui arrive sur Terre et dont il nous faudrait concevoir et organiser la captation, la transformation, le stockage et la distribution sur toute la planète. La pénurie annoncée du pétrole, le danger avéré du nucléaire, la pollution endémique du charbon ne sont aucunement des fatalités.

Un jour par mois, dans un grand nombre de musées en France, l'entrée est gratuite. Et l'inscription à certaines médiathèques municipales l'est aussi. Sont-ce les premières étapes d'un projet d'action culturelle qui vise à universaliser dans notre pays la fréquentation et la connaissance des arts et des sciences ou bien les derniers actes de résistance à une marchandisation généralisée de la culture, de la pensée, du savoir, de la création, avec son lot de discriminations, de confusions et d'ignorances ?